L’Observateur a fouillé la vie de ce militant de Pastef qui aurait succombé après avoir reçu une balle à la poitrine, lundi dernier, lors des manifestations ayant suivi le placement sous mandat de dépôt de Sonko. Extraits.
1. Ultra de Pastef
À Pikine où il vivait, Bara Ba était réputé inconditionnel de Pastef. «Son engagement (pour Ousmane Sonko) pouvait quelquefois paraître excessif. Il ne cessait de dire qu’il allait défendre son engagement, même s’il devait y laisser la vie», témoigne Pape Modou Coly, un tailleur, proche du défunt.
2. Le Talisman
Il fait partie des premiers militants qui ont rejoint le domicile de Ousmane Sonko, à la Cité Keur Gorgui, après l’annonce de la levée du blocus instauré, fin mai, devant la demeure du leader de Pastef. Dans une vidéo devenue virale, on le voit sur place, sous un maillot des Lions du Sénégal, remplir une bouteille de sable. «Je vais ajouter de l’eau à la bouteille et tous les jours, j’en prendrai une partie pour m’en enduire tout le corps. C’est mon Talisman, cela va me protéger», sourit-il devant l’objectif.
3. Bricoleur
C’est le tailleur Pape Modou Coly qui fait la révélation : Bara Ba était un bricoleur doué. «Les machines à coudre, les ventilos…, n’avaient pas de secret pour lui, révèle-t-il. Il ne quittait pas mon atelier. C’était un garçon sérieux et très ouvert.»
4. «Enfant de daara»
Avant de venir s’installer à Pikine et se tailler une réputation, Bara Ba était pensionnaire d’un daara (L’Obs n’a pas précisé la localité). Il deviendra Pikinois en décidant de s’installer chez son grand-père maternel à Cité Police.
5. Touba
Bara Ba sera inhumé à Touba. Ses parents attendent que sa dépouille leur soit remise après l’autopsie annoncée ce mercredi à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand-Yoff.