C’est une avancée majeure au Sénégal. En prélude de la Semaine nationale de l’état civil (Senec) qui aura lieu du 8 au 17 août 2023, sur toute l’étendue du territoire national, une conférence de lancement s’est tenue, hier, à Dakar.
À l’initiative du ministère des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires, la rencontre a permis de rappeler que 8 millions d’actes sont déjà numérisés au Sénégal. Dans le cadre de la préparation de la Semaine nationale de l’état civil (Senec), qui aura lieu du 8 au 17 août 2023, sur toute l’étendue du territoire national, une conférence de lancement s’est tenue, hier, à Dakar.
Elle était présidée, selon le quotidien national Le Soleil, par Pape Sambaré Ndiaye, Directeur de cabinet du Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des Territoires. Dans son propos, il est revenu sur la motivation de cette rencontre au cours de laquelle une revue des différentes interventions a été faite. De même, les avancées notées dans la modernisation de l’état civil ont été partagées avec les acteurs et partenaires, Les nouveaux défis aussi ont été identifiés.
M. Ndiaye a fait un bilan à mi-parcours du processus de digitalisation, entamé dans ce secteur. Selon lui, « à ce jour, 8 millions d’actes sont déjà numérisés par les équipes de l’Agence nationale de l’état civil (Anec) qui poursuivent les opérations à travers le territoire national ». De plus, a informé le Directeur de cabinet du Ministre des Collectivités territoriales, Mamadou Talla, compte tenu de l’importance de l’état civil et des statistiques vitales dans la vie quotidienne, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union africaine (Ua), tenue en juillet 2016, a déclaré la période 2017-2026, décennie du repositionnement de l’état civil et des statistiques vitales en Afrique, tant aux niveaux continental que régional et national.
L’enregistrement à l’état civil est également une condition essentielle à la promotion de l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes. Il permet un accès plus large à l’éducation, particulièrement dans les zones rurales, à des emplois formels, à la citoyenneté active (de pouvoir exercer son droit de vote, accès à des fonctions électives, etc.).
C’est donc au regard de l’importance de l’état civil, que le président de la République, Macky Sall, en a fait une priorité nationale « et des actions concrètes sont en train d’être posées par mon département, avec l’appui des partenaires pour l’accélération du processus de modernisation de l’état civil », a déclaré Pape Sambaré Ndiaye. Il est revenu sur le Programme « Nekkal », piloté par l’Anec, avec un vaste chantier de modernisation engagé. Il s’agit, notamment, selon lui, de la construction de nouveaux centres d’état civil et modernes entièrement équipés qui seront bientôt réceptionnés, de la restauration de registres détériorés, de la formation des acteurs dont plus de 3000 agents, archivistes et officiers d’état civil entre mai et juillet 2023, entre autres.
Une application de gestion des faits d’état civil est en train d’être expérimentée dans les communes de Touba, Saint-Louis, Malicounda, Grand Yoff, Pikine ouest, Yeumbeul Nord… En plus de l’application, l’Anec a lancé, il y a quelques jours, le processus de mise en place d’une plateforme des usagers. Elle permettra aux citoyens de pouvoir demander un acte d’état civil, sans avoir à se déplacer.