Le Parti démocratique sénégalais (Pds) connait des remous et risque d’aller vers l’implosion si rien n’est fait pour rapprocher les positions antagonistes en son sein. En effet, une partie des libéraux de la première heure s’est retrouvée à Guédiawaye pour le congrès d’investiture de leur candidat Karim Wade, en présence de 40 fédérations venues des différentes régions du Sénégal.
Une occasion également pour dénoncer les ‘’pratiques peu orthodoxes’’ du secrétaire national chargé des structures du parti, Saliou Dieng. «Depuis deux ans, Saliou Dieng a montré son impotence. Il a échoué sur toute la ligne», charge d’emblée Ngouda Dione, repris par Les Echos.
A l’en croire, pendant que des responsables sont restés depuis 12 ans dans le parti pour sauvegarder l’héritage du président Wade, un homme venu de nulle part, par une confiance qu’il n’a pas méritée, a la possibilité de diriger et d’organiser le parti. Au lieu d’aller vers des renouvellements, il a décidé, dit-il, de nommer des responsables qui lui sont favorables. «C’est pourquoi certains présidents de fédérations, à l’image de Ndiogou Malick Dieng de Guédiawaye, du professeur Abdoulaye Ndiaye de Bambey, Ndiaga Diaw de Thiès, se sont levés pour mettre un terme à ces agissements», ajoute Ngouda Dione.
«Le Pds est à la croisée des chemins. Nous n’avons plus confiance en ceux qui portent la voix de Me Wade. Désormais, notre seul interlocuteur reste Me Abdoulaye Wade ou notre candidat Karim Wade», fait remarquer pour sa part Ndiaga Diaw, avant de marteler : «pour renouveler les structures, il faut connaître le parti et ses textes pour prétendre l’organiser. Saliou Dieng est en train de détruire le parti. Il travaille pour la mort du Pds», accuse le responsable politique de Thiès.