Le Conseil des ministres du Sénégal s’est réuni le mercredi 28 février 2024, au Palais de la République, présidé par le Chef de l’État, Macky Sall. Au cours de cette réunion, le président a manifesté son intention de soumettre à l’Assemblée nationale un projet de loi d’amnistie. Par ailleurs, il a exprimé sa volonté de fournir une assistance aux familles et aux victimes des manifestations politiques récentes.
Depuis 2021, ces manifestations ont été marquées par des accusations graves. Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, a été accusé de viol par une masseuse. Bien qu’il n’ait pas été condamné pour viol, il a été jugé en son absence et reconnu coupable de corruption de la jeunesse. Des protestations ont également éclaté quand il a été accusé de diffamation par le ministre Mame Mbaye Niang. Le communique du Conseil des ministres a souligné que, « En outre, le Président de la République a invité le Gouvernement à mettre en œuvre des mesures d’assistance en faveur des familles des personnes décédées lors de manifestations. »
Les réactions face aux violences survenues lors de ces manifestations sont partagées. La majorité de l’opposition et les manifestants soutiennent que les victimes ont été tuées par balle, accusant les forces de gendarmerie et des individus armés supposément affiliés au pouvoir. Ces affirmations restent non prouvées, malgré la diffusion de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des individus armés non identifiés comme appartenant aux forces de l’ordre.
L’annonce d’assistance du Président Sall n’a pas encore été détaillée quant à sa forme ou à son application. Il reste incertain comment cette aide sera distribuée aux victimes ou à leurs familles, notamment en l’absence d’enquêtes approfondies sur les incidents et sans une évaluation claire de l’étendue des dommages subis par les individus et les familles affectées.