La commune de Golf Sud, dans le département de Guédiawaye, est secouée par une affaire de mort suspecte. Deux personnes ont été déférées au terme de la durée légale de leur garde à vue, au Parquet de Guédiawaye-Pikine, pour homicide volontaire. Il s’agit de L. F. Mbodji, chanteur religieux, et K. Baldé, amie de la défunte, Y. Ngom.
Selon L’Observateur, qui donne l’information, le corps sans vie de la commerçante a été retrouvé dans la nuit du 2 au 3 juillet dans une chambre de son amie, K. Baldé, à la Cité Fadia.
Alertés, les limiers du poste de police de Golf Sud ont investi le lieu, mercredi dernier, passant au crible la scène du drame, rapporte le journal : «Ils ont trouvé, a même le sol, des bouteilles d’alcool et une pesante effluve de drogue. Les policiers ont aussi remarqué un désordre saisissant sur le lit et des meubles.»
Au même moment, renseigne la source, une autre équipe a été dépêchée à l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy des Parcelles assainies où le corps a été déposé. Interpellé par les limiers, le médecin de garde, repris par la source, explique que «la dépouille a été reçue à l’aube. La blouse blanche précise dans la foulée que le corps a été «convoyé par un certain L. F. Mbodji, accompagné de jeunes gens.»
C’est que le chanteur religieux a été cueilli et conduit au poste de police où il va retrouver K. Baldé. Face aux enquêteurs, cette dernière, née en 1996, déclare qu’elle avait prêté sa chambre à sa défunte amie et son copain L. F. Mbodji. «Elle dit avoir été alertée autour de 04 heures du matin par le petit ami en question l’informant que sa copine venait de piquer une crise, et qu’il ne parvenait pas à la réanimer. Toutes affaires cessantes, elle est venue aux nouvelles, et a retrouvé son amie allonger inerte sur le sol», relate L’Observateur.
Interrogé à son tour, Mbodji, né en 1994, a soutenu «qu’une fois seule dans la chambre, sa copine et lui ont consommé du ‘’volet’’ avec quelques verres d’alcool » avant que le drame ne se produise. Dans la panique, souligne le mis en cause, il a aère la chambre et entraîné la victime aux toilettes pour l’asperger d’eau fraîche. En vain.
C’est alors qu’il a «alerté leur logeuse avant de faire appel à des amis pour la conduire à l’hôpital», dira le jeune homme.
L’autopsie a conclu à une mort naturelle. Mais, les limiers ont adressé une réquisition à l’hôpital Fann pour de «nouveaux examens» surtout après le témoignage de voisins, affirmant avoir entendu «des bruits assourdissants» en provenance de l’appartement de K. Baldé, la nuit des faits. L’équipe de la police scientifique a joint au dossier ses relevés attestant de la présence de «traces de blessures sur le corps et une joue gauche tuméfiée».
La défunte, divorcée et mère d’un enfant, vivait dans un appartement à la Cité Douanes, selon son amie.