La constitution sénégalaise oblige le premier ministre à faire sa déclaration de politique générale devant l’assemblée nationale, déclaré Théodore Chérif Monteil. L’ancien député souligne que le parlement ne peut faire une injonction à l’exécutif.
« Je tiens d’abord à préciser que la modification du règlement intérieur de l’assemblée nationale et la déclaration de politique générale du premier ministre sont deux choses qui n’ont rien à voir », a-t-il d’emblée déclaré sur Rfm soir.
Selon M. Monteil, le premier ministre est lié par la Constitution. « Qu’il le veuille ou pas, il va aller faire sa déclaration de politique générale devant l’assemblée nationale », a-t-il martelé ajoutant que rien n’empêche le Chef du gouvernement à aller faire sa Dpg.
Et dire que l’article 55 de la Constitution est clair en ce sens que le premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale devant l’assemblée nationale après sa nomination. « Les gens vont vous dire qu’il n’est pas lié par des délais. Effectivement, il n’est pas lié par des délais. Mais la pratique républicaine veut que quelqu’un, avant d’entamer des actions pour ses mandants, aille les voir pour leur dire voilà ce que je compte faire et voilà la façon dont je veux le faire. Et c’est ça une déclaration de politique générale », a détaillé l’ancien parlementaire. Qui précise qu’en France, la Dpg n’est inscrite nulle part. « Il ne viendra jamais à l’esprit d’un premier ministre français de commencer à poser des actes sans aller devant le parlement et leur parler. C’est ça la République. Il ne faut pas que les gens nous emmènent dans des crises qui ne sont pas. Il n’y a rien qui ferait que le Sénégal entre dans une crise. Le président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a été élu et bien élu. Jamais dans l’histoire du Sénégal, on n’a vu un candidat de l’opposition battre le président de la République au premier tour ».