Rufisque/Bambilor : Le torchon brûle entre les habitants de Deni Gueth et l’armée

Rufisque/Bambilor : Le torchon brûle entre les habitants de Deni Gueth et l’armée

Les habitants de Deni Gueth sud et les militaires basés sur le site sont à couteaux tirés . Et pour cause, ces derniers accusent la grande muette de vouloir approprier leurs champs. Localité située dans la commune de Bambilor, département de Rufisque, les habitants de cette partie du pays ont haussé le ton pour mettre en garde la base militaire installée dans cette zone. Également , ils demandent aux parachutistes de limiter leurs zones d’atterrissage.

Selon le porte-parole du jour, Amath Bâ, l’armée veut prendre des terres des cultivateurs pour agrandir le terrain d’atterrissage des soldats. « Ce qui leur appartient, c’est l’espace à côté du Lac. Maintenant, ils veulent accaparer une grande partie du village ; ce que nous n’accepterons pas. Qu’ils continuent dans leurs activités d’entraînement de parachutes. Mais ils ne doivent pas toucher à ce qui ne leur appartient pas. Le gouvernement comprendre que la population n’est pas d’avis de cette avancée qu’il l’entende de cette oreille. L’année passée les militaires étaient là à faire des levées topographiques sans pour autant toucher aux maisons et aux champs. Mais maintenant ils veulent entrer dans le village de Deni Gueth pour détruire des maisons. Nous informons à qui de droit que c’est une propriété des habitants de Deni gueth Sud. L’armée veut reprendre des champs et des maisons qu’ils ne sont pas dans leurs zones d’entraînement », a laissé entendre Yoro Kâ, chef de village Deni gueth Sud.

« Les deux villages de Deni Gueth Sud et nord de même que les villages environnants se sont réunis ici pour protester par rapport à une situation que nous vivons dans ce site avec les parachutistes de notre armée nationale. Ils sont venus, ils ont marqué des arrêts un peu partout dans les 2 villages. Une centaine de familles sont concernés par cette avancée de l’armée. Auparavant, les habitants n’avaient pas de souci avec eux. Parce que les gens connaissaient la zone de saut et personne n’ose toucher le site » a-t-il expliqué avant de reveler que l’armée a donné une sommation aux habitants du village avant d’élargir leur site d’atterrissage.

« Pourquoi ils veulent entrer dans le village pour démolir des maisons? Ils ont donné des sommations aux habitants c’est ce qu’on n’acceptera pas. Nous lançons un appel solennel aux autorités notamment au président de la République Macky Sall et au ministre des forces armées pour qu’ils règlent ce problème. La jeunesse ne se laissera pas faire car l’armée a plus de 200 hectares que personne n’ose toucher. Ils ont leur zone de saut protégée, nous n’osons pas aller là-bas pour construire. Dans les sites en litige nous avons nos biens, nos maisons, nos vergers horticoles, nos terrains », a déclaré Amath Bà.

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