Le 28 mars à Londres, le duc de Sussex a accusé devant la justice le clan Windsor de lui avoir caché des informations sur les écoutes téléphoniques menées par des tabloïds britanniques.
Nouvelle offensive du prince Harry contre la famille royale. À Londres ce mardi 28 mars, le fils cadet du roi Charles III a accusé les Windsor de lui avoir caché des informations sur les écoutes téléphoniques menées par des tabloïds britanniques. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré dans une déposition alors qu’il participait à sa deuxième journée consécutive à une audience à la Haute-Cour de Londres, dans le cadre des poursuites intentées avec plusieurs célébrités contre l’éditeur du Daily Mail, Associated Newspaper (ANL), accusé d’avoir recueilli des informations de manière illégale. Dans sa déposition de témoin signée le 24 février et que l’AFP a pu consulter, Harry évoque sa «relation difficile avec la presse» depuis la mort de sa mère Diana mais explique que «pour un membre de l’institution, la politique était “never complain, never explain” (Ne jamais se plaindre, ne jamais s’expliquer)».
Il indique au passage que la famille royale l’a dissuadé d’attaquer la presse en justice car «ça pourrait ouvrir une boîte de Pandore». «Il ne fait aucun doute que l’institution (royale) m’a longtemps caché des informations sur le piratage téléphonique, et cela n’est apparu clairement que ces dernières années, lorsque j’ai déposé ma propre plainte.»
Apparition surprise à Londres
Harry, qui ne se rend qu’exceptionnellement au Royaume-Uni, a effectué une visite surprise à Londres pour assister à l’audience lors de laquelle ANL tente de faire échouer les poursuites engagées par le fils du roi, mais aussi par le chanteur Elton John ou encore l’actrice Liz Hurley. Les six plaignants accusent tous ANL d’avoir employé des détectives pour les mettre sur écoute.
Le groupe a réfuté «totalement et sans ambiguïté ces diffamations grotesques» qui cherchent selon lui à «entraîner les titres du Mail dans le scandale d’écoutes téléphoniques concernant des articles vieux de 30 ans». La presse tabloïd britannique avait, en effet, été secouée il y a une dizaine d’années par plusieurs scandales d’écoutes illégales pratiquées dès le début des années 2000.
La venue d’Harry au Royaume-Uni intervient à un peu plus d’un mois du couronnement du roi le 6 mai. Exilés aux États-Unis après avoir quitté avec fracas la monarchie en 2020, le duc de Sussex et son épouse Meghan Markle ont été invités à la cérémonie mais n’ont pas encore fait savoir publiquement s’ils honoreront l’invitation. Le suspense est à son comble.