L’affaire du détournement présumé de 3,9 milliards de francs CFA d’urée est au point mort. Ndèye Nancy Niang, la principale mise en cause, a bénéficié d’une liberté provisoire après des mois de prison. Atoumane Sy et Mamadou Lamine Ngom, présentés par cette dernière comme les destinataires du stock d’engrais, sont en fuite. Tandis que Aziz Ndiaye, son frère Massata Ndiaye, leur père, Alé Ndiaye, ainsi que Aly Penda Diouf, accusés de recel, ne sont pas inquiétés.
Massata Ndiaye, qui a acheté une bonne partie de l’urée, à l’instar de plusieurs autres commerçants, d’après l’enquête, est le seul membre de la famille de l’ancien promoteur de lutte à avoir été entendu par les policiers. Sans plus. Aziz Ndiaye clame, pour sa part, qu’il n’a rien à voir avec cette affaire.
Le procureur de la République ne semble pas de cet avis. D’après Les Échos, le chef du parquet a émis un réquisitoire supplétif demandant l’inculpation de Aziz Ndiaye, Massata Ndiaye, Alé Ndiaye et Aly Penda Diouf. Et le 7 mars dernier, poursuit le journal, ces derniers sont convoqués par le juge du deuxième cabinet pour être inculpés. Mais ils n’ont pas honoré le rendez-vous.
Malgré ce faux bond, l’ancien promoteur de lutte et sa famille ne sont pas inquiétés. Ce qui pousse Les Échos à titrer l’article consacré à l’affaire dans son édition du jour : «Qui protège Aziz Ndiaye et Cie ?» Le journal soupçonne «une main puissante qui agit et bloque le dossier».