Délaissé à Marseille, arrivé en janvier à Lorient, Bamba Dieng est encore loin d’avoir consolé les Merlus du départ de Terem Moffi, mais ses retrouvailles avec l’OM dimanche (20h45) pourraient être l’occasion d’une nouvelle étape.
Au moins, il joue, ce qui n’était plus vraiment le cas à Marseille depuis l’arrivée d’Igor Tudor.Sur le terrain cependant, l’international sénégalais de 23 ans ne parvient pas à secouer l’impression de nonchalance qui lui nuisait déjà à l’OM.
Et son rendement peine à convaincre, aussi bien dans le jeu que dans les statistiques, avec deux petits buts seulement, dont le premier sur penalty, en plus de 550 minutes de jeu sous son nouveau maillot.
La comparaison avec Moffi – 12 buts cette saison avant son départ pour Nice en janvier – est forcément rude. Et comme Romain Faivre ou Jean-Victor Makengo, les autres recrues de l’hiver, ne sont pas toujours au rendez-vous non plus, c’en est fini des heures fastueuses de Lorient.
Un temps aux portes des places européennes – ils étaient 5e après 15 journées -, les hommes de Régis Le Bris sont désormais 10e, à douze longueurs de l’exploit.
« Franchir le cap »
La réception de Marseille risque d’être compliqué avec un milieu de terrain privé du capitaine – et ancien minot de l’OM – Laurent Abergel, suspendu, et du talentueux Enzo Le Fée, touché à une cuisse et au cœur d’une polémique après avoir exprimé ses ambitions de départ.
Malgré tout, la mission de Le Bris est déjà remplie: assurer le maintien tout en proposant du jeu et en épargnant les artères des supporters mises à mal par le suspense des fins de saisons dernières.Alors l’entraîneur récemment prolongé jusqu’en 2027 peut se permettre de réclamer de la patience pour Dieng: « Il faut bien mesurer la difficulté d’entrer dans une nouvelle histoire, quand elle est déjà lancée, dit-il. En plus il avait eu peu de temps de jeu les six premiers mois. »
D’ailleurs, si Moffi avait frappé fort à son arrivée en octobre 2020 avec un but et un penalty provoqué lors de son premier match, il avait ensuite mis plus de deux mois avant d’inscrire les suivants.
Pour Dieng, poursuit Le Bris, « l’énergie est là, la volonté de progresser est là. Il a la confiance de ses partenaires, du staff et du club. Maintenant, c’est le temps et la répétition des matches qui vont faire qu’à un moment, ça va franchir le cap ».
« Il nous manque »
« Même si le nombre de ballons qu’il peut toucher et la réussite globale ne sont pas ceux escomptés (…), je le vois avancer, je le vois créer des nouveaux repères » sur le plan défensif et avec les passeurs, a assuré l’entraîneur.
« Ces repères étaient présents à Marseille avec certains passeurs, ils sont présents en sélection (…). Les garçons sont en train de les construire à Lorient. Evidemment, on est tous impatients mais on est sur la voie », a expliqué Le Bris.
A Marseille, l’écho est différent. Si Tudor se contente d’espérer que Bamba « ne sera pas dans un bon jour », Sead Kolasinac est plus nostalgique.
« Bamba est un mec fantastique, avec une super mentalité. Il nous manque dans le vestiaire, il était drôle. Il bossait dur aussi sur le terrain », a déclaré le défenseur bosnien.
« Je me souviens des premiers duels contre lui à l’entraînement, j’avais l’impression de prendre un mur, il était très costaud. Je lui souhaite le meilleur mais dimanche, on essaiera de ne pas lui donner la moindre opportunité », a-t-il ajouté.