Ousmane Sonko peut désormais être arrêté à tout moment. C’est ce que révèle l’un de ses avocats, Me Abdoulaye Tall, interrogé par Jeune Afrique. Contacté par nos confrères, la robe noire assure n’avoir pas encore reçu la décision de justice par laquelle l’opposant sénégalais a été condamné à deux ans de prison.
« Le jugement a été partagé, mais la décision n’a pas encore été formalisée au niveau du greffe », assure-t-il. Cette formalisation peut néanmoins se faire en 24 heures, selon l’avocat. « La décision pourrait être disponible dès lundi », précise Me Tall, jeudi et vendredi étant fériés au Sénégal.
« La disponibilité et l’exécution sont deux choses, ajoute-t-il toutefois. L’exécution se fait sur instruction du ministre de la Justice et, in fine, de la présidence. C’est à eux de décider, mais nous les attendons de pied ferme. »
C’est à la veille de la célébration de la Tabaski que le document a finalement été divulgué. Poursuivi pour viols mais condamné le 1er juin dernier à deux ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse », Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor était jusqu’à présent chez lui, à Dakar, sous la garde des forces de sécurité.
Immédiatement après le verdict, le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, avait assuré qu’Ousmane Sonko pouvait être arrêté « à tout moment ». « Il faut d’abord que la décision soit disponible, avait-il précisé quinze jours plus tard, alors qu’Ousmane Sonko n’avait toujours pas été arrêté. Une fois que la décision lui est notifiée, lui-même se constitue prisonnier, ou le parquet va le cueillir. »