Femme entrepreneuse de son état, M. Lô a jugé opportun d’investir dans une Bambinerie dont elle avait confié la gestion à Aïssatou Zoumra et Mariama Diamanka.
Malheureusement, ces dernières, en qui elle avait pourtant, une confiance plus qu’aveugle, étaient de véritables vipères
Car, selon Les Échos, elles ont dilapidé une grande partie de la marchandise de leur employeuse et faisaient la bamboula avec les sous qu’elles encaissaient après la vente du butin.
En effet, si elles ne sont pas parties manger dans des restaurants huppés de Dakar, elles s’achetaient de la dibiterie et des glaces chaque soir.
Lorsque leur patronne a commencé à avoir des doutes, elle a visualisé les caméras de surveillance installées dans sa boutique avant de se rendre compte qu’elles ont subtilisé une bonne partie de sa marchandise.
Après investigations, elle se rend compte qu’elles ont détourné quelque 12 millions de nos francs. Sans attendre, elle court déposer une plainte contre Aïssatou Zoumra et Mariama Diamanka.
Écrouée, Mariama Diamanka reconnaît les faits. D’après elle, Aïssatou Zoumra est le cerveau de cette entreprise délictuelle. Interrogée par les enquêteurs, Aïssatou nie en bloc.
Confrontées aux audios qu’elles s’échangeaient et confondues par despreuves accablantes qui ne laissaient plus place au doute, les deux comparses sont finalement passées à table.
Devant le tribunal d’instance des flagrants délits de Dakar pour des faits de vol au préjudice de l’employeur, les deux prévenues ont nié.
Mais, pour prouver au tribunal leur culpabilité, l’avocat de la plaignante a déposé des enregistrements plus que compromettants.
On entendait dans l’un des audios la voix de Mariama qui disait à sa co-prévenue qu’elle allait révéler à sa patronne leur mode opératoire qui consistait à voler sa marchandise.
Dans un autre audio, Aïssatou injuriait sa patronne. Aussi, elle disait que tout ce qu’elles vendront comme marchandises leur reviendra de droit.
Avant d’ajouter qu’elles allaient juste laisser un billet de 2000 F Cfa à leur patronne pour qu’elle puisse avoir de quoi payer son électricité.
Face à ses audios qui les incriminaient, elles ont été obligées de dire à la barre que le montant qu’elles avaient subtilisé n’était que de 100.000 FCfa et pas plus.
Le conseil de la partie civile ayant réclamé le montant de 15 millions FCfa en guise de réparation.
Le procureur a requis 2 ans de prison ferme contre elles. Quant à la défense, elle a demandé la relaxe au bénéfice du doute. Délibéré le 29 avril prochain.