Le Centre international Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad) a été le théâtre ce mardi 28 mai 2024 du lancement du Dialogue National portant sur la réforme de la justice. Présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, cette rencontre ambitieuse vise à réunir divers acteurs, dont la famille judiciaire, les universitaires et les citoyens, pour échanger sur les défis et les perspectives de modernisation de l’appareil judiciaire sénégalais.
Dans son discours inaugural, le Président Faye a souligné l’importance de mener des débats constructifs et sereins, mettant en avant la nécessité d’examiner en profondeur le système judiciaire, d’identifier ses forces et ses faiblesses, et de rechercher ensemble des solutions pour améliorer son fonctionnement et ses performances. Le discours a également rappelé les principes fondamentaux de la justice dans un État de droit, notamment la séparation des pouvoirs, l’indépendance judiciaire, l’impartialité des juges et le droit à un procès équitable.
« (…) sous ce rapport, je voudrais particulièrement insister sur le fait que nous n’ouvrons donc pas ici un procès en inquisition pour désigner un ou des coupables à jeter aux orties. Il est plutôt question de tenir un débat lucide et serein, posé et apaisé, pour ausculter notre système judiciaire, identifier ses forces et faiblesses, et rechercher ensemble les solutions aptes à refonder son fonctionnement et améliorer ses performances », a indiqué le chef de l’Etat.
Le Président Faye d’ajouter en ce sens: « je ne reviendrai pas ici sur les principes fondamentaux de la justice dans un État de droit, sinon pour en rappeler la quintessence, à savoir la séparation des pouvoirs, l’indépendance, l’impartialité et l’intime conviction du juge, l’égalité de tous devant la loi, la présomption d’innocence, le principe du contradictoire, le droit à un procès équitable et habeas corpus bouclier contre les arrestations et détentions arbitraires ».
Ce dialogue national représente une étape cruciale dans le processus de réforme de la justice au Sénégal, offrant une plate-forme d’échange et de collaboration entre les différentes parties prenantes. Avec un engagement renouvelé envers les principes démocratiques et les droits fondamentaux, le pays se positionne pour renforcer son système judiciaire et garantir l’accès à une justice équitable pour tous ses citoyens.
L’événement est structuré autour de neuf thématiques clés, parmi lesquelles figurent le statut des magistrats, l’organisation et le fonctionnement du Conseil supérieur de la Magistrature, ainsi que la dématérialisation des services de justice. D’autres sujets cruciaux tels que la durée des procès pénaux et les modalités de sanction pénale seront également examinés en profondeur.
En outre, des questions relatives au cadre juridique et institutionnel de l’administration pénitentiaire, aux conditions de détention et de réinsertion sociale des détenus, ainsi qu’à la protection des enfants en situation de danger ou en conflit avec la loi seront débattues.