La situation de Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, continue de susciter des interrogations. Résidant actuellement au Qatar, Karim Wade, candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS), fait face à des spéculations sur son éventuel retour au Sénégal et les implications légales qui pourraient en découler.
En 2015, Wade a été condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite à une amende de 138 milliards de francs CFA pour enrichissement illicite. Bien qu’il ait bénéficié d’une grâce présidentielle en 2016, cette grâce ne s’étend pas à l’amende, laissant planer des questions sur sa capacité à rembourser cette somme considérable.
Selon Birame Séne, directeur de la Formation et de la Communication de la Direction générale des élections (DGE), dans des propos rapportés par PressAfrik, l’article L28 du Code électoral sénégalais offre un éclairage pertinent. Cet article stipule que pour les personnes ayant bénéficié d’une grâce, l’inscription sur les listes électorales est possible après trois ans à compter de la date de la grâce, si la condamnation était à une amende. Ainsi, étant donné que la période de trois ans depuis la grâce présidentielle est dépassée, l’amende de 138 milliards de francs CFA ne constituerait pas un obstacle légal à la candidature de Wade à l’élection présidentielle.
Il est important de noter que la Direction générale des élections n’a pas le pouvoir de juger la validité d’une candidature, une prérogative qui appartient exclusivement au Conseil constitutionnel.
Cependant, il reste une question non résolue : la capacité de Wade à rembourser l’amende. La grâce ne couvrant pas les amendes, la responsabilité de remboursement demeure une réalité. La situation de Karim Wade, évoluant entre des considérations juridiques et politiques