Incidents, rejet de demande de renvoi : le point sur ce qui se passe au Tribunal

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L’affaire Ousmane Sonko Mame Mbaye Niang a été suspendue, ce jeudi, pour trente minutes. Le juge a rejeté une demande de renvoi des avocats du prévenu.

Le procès en diffamation contre l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a repris jeudi en l’absence du prévenu mais dans un climat persistant de vive tension à un an de la présidentielle.

Dakar a une fois de plus été quadrillée par les policiers et les gendarmes et l’activité tournait à nouveau au ralenti dans la capitale, comme c’est devenu la règle, par craintes de troubles, à chaque rendez-vous de M. Sonko avec la justice

Il était absent jeudi à la reprise des débats dans un palais de justice transformé en camp retranché. Il avait préalablement déclaré que sa présence n’était pas requise et qu’il pouvait se faire représenter par ses avocats.

L’audience a aussitôt donné lieu à des incidents de procédure et à de vifs échanges entre les parties. Le juge a rejeté une demande de nouveau renvoi des  avocats de M. Sonko, qui ont quitté le prétoire. Ceux-ci voulaient que le certificat médical du prévenu soit versé au dossier pour renvoyer l’audience. Niet catégorique du juge.

L’audience a été suspendue pour une demi-heure

Derrière ce procès en diffamation, c’est l’éligibilité de Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 qui est en jeu. L’opposant et ses supporteurs crient à l’instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place qui chercherait à l’éliminer politiquement et à dégager la voie pour le sortant Macky Sall.

Le maire de Ziguinchor était attendu jeudi au tribunal pour répondre de diffamation, injures et faux contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Une audience le 16 mars avait tourné au pugilat et le procès avait été renvoyé. M. Sonko, accompagné d’un cortège sur le chemin du tribunal, avait été extrait de force de sa voiture par les forces de sécurité qui l’avaient emmené dans leur propre véhicule.

L’enjeu dépasse largement la réputation du ministre. Les textes en vigueur prévoient une radiation des listes électorales, et donc une inéligibilité, dans certains cas de condamnation.

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