Macky, Sonko et Moi…il me prend pour son ennemi.

1) Vous avez lancé le slogan : «Tekki Jotna» diffusé à travers vos plateformes digitales. Qu’est ce que cela signifie ?

Tekki parce que ceux qui nous gouvernent, voient la situation de la jeunesse comme un probleme au lieu d’en faire une solution. Parce qu’un pays avec autant de terre arable, autant d’eau, autant de main d’œuvre doit pouvoir sortir ses jeunes de l’extrême pauvreté, les jeunes en ont assez des promesses non tenues.

Tekki parce que chaque mère veut voir son enfant parvenir dignement et se réveiller à ses côtés, recueillir les bénédictions parentales avant de sortir. Tekki parce que c’est possible dans un pays qui a autant de gaz (plus vingt-cinq millions de mètre cube de réserves gazières) et de pétrole doit augmenter sa capacité de raffinage, jouer sur une baisse du prix du pétrole, qui va entrainer une baisse du prix de l’électricité pour capter des investisseurs afin de baisser le chômage. Tekki parce que nous disposons de plusieurs ressources à même de combler les sollicitations quotidiennes de nos compatriotes. Tekki parce que les sénégalais sont fatigués de voir une caste de politiciens et de hauts fonctionnaires qui se partagent indûment les biens de ce pays et qui s’engraissent entre eux sans être inquiétés. Il est donc temps que le pouvoir mette en place les dispositifs permettant à chaque sénégalais d’accéder aux opportunités d’emploi et aux financements. Vous me rétorquerez que des structures de financement existent mais combien réussissent à y accéder s’ils ne sont pas militants du parti au pouvoir. Parce que toutes les structures sont politisées si elles ne sont pas dirigées par des militants ce sont des sympathisants du parti au pouvoir, le tout politique a tué l’entreprenariat dans ce pays. Comment un jeune incapable de payer les frais d’études d’un business plan peut-il présenter des garanties suffisantes pour se faire financer ? Il faut plus de mansuétude et de proximité pour comprendre le sénégalais et ses attentes qui ne peuvent plus attendre.

Enfin, quand je vois les Allemands mettre en place le programme Réussir au Sénégal, je me dis que les partenaires au développement comprennent mieux notre jeunesse que nos dirigeants, ces derniers doivent passer la main.

2) Quels sont les objectifs visés à travers ce slogan Tekki Jotna, surtout en perspective de 2024 ?

A Gueum Sa Bopp, nous voulons que les sénégalais comprennent que nous n’inventons rien, nous les écoutons et nous les comprenons pour avoir vécu toutes ces souffrances. Nous sommes des entrepreneurs autrement dit nous connaissons le parcours difficile qui mène à la réussite ce qui nous autorise à prendre l’engagement d’ouvrir les vannes de l’emploi dès les premiers mois de notre accession à la magistrature suprême.

Nous ne promettons pas, nous nous engageons sur l’honneur pour le bonheur des sénégalais et la stabilité du Sénégal. 2024, doit être le début de l’ère industrielle avec les premiers barils de pétrole donc nous ferons tout, dans la clairvoyance, pour que tout le monde en bénéficie surtout les jeunes et les femmes.

3) Est ce que c’est une manière de préparer votre candidature à la présidentielle de 2024 ?

Nous ne préparons pas notre candidature, nous sommes dans la candidature depuis notre entrée en politique. Nous ne sommes jamais dans la demi-mesure, nous sommes un groupe homogène à Gueum Sa Bopp nous travaillions pour proposer des alternatives autres aux sénégalais tenaillés par la vie dure qui différent du Yokkuté promis par Macky Sall. Nous vivons, si vous le néologisme woloff « le Yokkité » avec une flambée des prix qui asphyxie les ménages.

Des leaders de l’opposition ont déjà annoncé leur candidature pour 2024, êtes-vous candidat ?

Nous sommes le premier à avoir déclaré notre candidature. Gueum Sa Bopp avec ses 812 conseillers dans les collectivités locales, son apport dans la défaite historique du pouvoir aux dernières législatives et au combat contre une 3 -ème candidature de Macky Sall dans la course à la présidentielle de 2024. Nous nous investissons pour bouter Benno de la tête de ce pays. Nous n’avons qu’une seule ambition : débarrasser le Sénégal de ce régime hautain, prédateur foncier, écorneur de l’image de notre diplomatie avec des trafiquants de personnalité qui ne rechignent devant rien pour s’enrichir.

4) Les députés de la 14eme Législature seront installés le 12 septembre prochain. Quelles sont vos attentes par rapport à cette législature ? Pensez-vous qu’elle sera meilleure que les précédentes ?

Cette législature est condamnée à étre meilleure sinon ce sera une grosse déception pour ces millions de compatriotes ayant voté pour l’opposition et dans ce lot figure les sympathisants du mouvement Gueum Sa Bopp. Cette législature a l’obligation de faire mieux que ses devancières. Présence, pertinence et performance doivent être leur leitmotiv. Je suis sûr que l’opposition ne laissera aucune chance à la majorité dans cette assemblée de rupture. En 2017, monsieur Djibo Leyti Ka nous quittait le jour de l’installation du bureau et les députés sortants n’ont jamais pensé à ce signal du créateur. J’évoque feu Djibo Leyti Ka pour dire aux nouveaux députés, comme le relevait feu Abdoul Aziz Dabakh Malick, que à tout instant ils doivent penser à la tombe avant de voter une loi fût-elle un projet venu du Palais.

5) Quelle appréciation faites-vous du choix du député Pape Diop, Leader de Bokk guis-guis de rejoindre Bennoo Bokk yaakaar au détriment de l’opposition notamment Yewwi-Wallu ?

Je reconnais à chacun la liberté de choisir son camp. Je reconnais que la politique au Sénégal est compliquée parce que les choix sont souvent guidés par des raisons saugrenues et c’est pourquoi le choix de Pape Diop ne me surprend pas. Pis, voir et savoir Pape Diop avec Benno ne m’affecte nullement. Un homme qui couvre ses arrières ou voit son avenir dans le rétroviseur ne peut que choisir Benno.

Pape Diop fait partie du passé alors il est normal qu’il choisisse ceux qui incarnent le passé. Je ne dirais jamais du mal de lui, je le connais bien, mais un régime finissant pactise toujours avec des carriéristes, des hommes au bout du rouleau. Il faut s’attendre à tous les impossibles avec les politiciens professionnels abreuvés à une sauce pourrie dont les sénégalais ne veulent plus.

6) Et pour Pape Djibril fall, comment comprenez vous son choix de rester député non-inscrit ?

Il a le droit de ne pas s’aligner. On l’accuse d’être un Macky-fils pendant que l’autre bord ne fait rien pour entretenir des rapports corrects avec lui alors il est logique qu’il ne choisisse ni l’un ni l’autre. Être avec l’un ou l’autre ne fait pas d’un homme politique une personne bonne ou mauvaise. Le jour où vous découvrirez les coulisses de l’arène politique, vous comprendrez que tout ce qui brille n’est pas de l’or.

7) On annonce la formation du prochain gouvernement après l’installation de la nouvelle Assemblée nationale. Selon vous, quel doit être le profil du futur premier ministre ?

Le meilleur profil est celui du travailleur acharné obnubilé par le bonheur des sénégalais et les intérêts du Sénégal. Je ne suis ni pour les technocrates ni pour les politiques, je suis pour celui qui au quotidien œuvrera pour la satisfaction de nos compatriotes. Maintenant, nul ne sait ce qui se passe dans la tête de Macky Sall qui sait nous surprendre par des choix inopportuns, obsolètes, dépassés, abracadabrants voire même ridicules. Je n’attends rien d’efficient de Macky Sall. Il est en fin de régne donc qu’il se permette tous les choix impertinents mais qu’il retienne chaque soir en allant à Mermoz que Février 2024 est son terminus et la dynamique est irréversible.

8) Ousmane Sonko a accusé toutes les coalitions de l’opposition sauf Yewwi-Wallu de pro-Macky. Gueum Sa bop est il proche du pouvoir ?

Je ne veux pas verser dans les débats crypto personnels. Il est clair que Gueum Sa Bopp a battu campagne contre Benno aux locales (avec 222.000 voix)et aux législatives alors que sa liste était invalidée. Nous n’avons pas besoin de justifier notre appartenance à l’opposition, les actes posés parlent pour nous. J’avais décidé de ne plus parler de cette supposée proximité avec Macky Sall mais par respect pour votre journal et vos lecteurs je dis, répète et réitère que Gueum Sa Bopp ne croit pas en Macky Sall et notre seul et unique objectif reste son depart en 2024. Accusez, accusez, soupçonnez, il en restera toujours ainsi. Que les manipulateurs dans l’opposition continuent à nous pointer du doigt ne nous ébranle nullement, çà prouve juste que nos détracteurs sont encore loin des préoccupations de nos compatriotes qui souhaitent nous entendre sur des problématiques majeures portant sur leur devenir et non sur des querelles de bornes fontaine. Nous avons de grandes ambitions pour notre peuple alors permettez-nous de parler des idées et non des personnes.

9) Est-ce que Bougane Gueye et Ousmane Sonko pourraient se retrouver un jour dans une même coalition ?

Mon seul adversaire dans le champs politique c’est Macky Sall et je pense d’ailleurs qu’il me prend pour son ennemis au regards de tout ce qu’il a fait pour me détruire. Nous n’avons aucun problème avec les leaders de l’opposition. Notre dénominateur commun est l’ambition que nous avons de présider ce pays pour le bonheur des sénégalais. Notre divergence se trouve dans l’approche : il est issu du public et moi je suis un pur produit du privé. Il se bat comme il peut tout comme, Gueum Sa Bopp sillonne les quinze mille villages du Sénégal pour demain pouvoir opérer les meilleurs choix. Nous lui souhaitons le meilleur tout en reconnaissant que lui comme moi sommes considérés comme des pestiférés par un régime prêt à tout pour nous détruire.

Il a sa coalition et Gueum Sa Bopp a la sienne. Que chacun se batte de son côté pour recueillir le maximum de suffrages afin d’assister à une nouvelle alternance en 2024.

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