Marié et père de 6 enfants : Babacar Sall condamné à une peine de 2 ans ferme pour avoir causé la mort de son grand-frère militaire

Le juge de la chambre criminelle du tribunal de Pikine/Guédiawaye a condamné, ce mercredi, le sexagénaire Babacar Sall à une peine d’emprisonnement de deux (2) ans ferme. Initialement poursuivi pour homicide volontaire sur son grand-frère militaire, Doudou Sall, il a bénéficié d’une disqualification des faits en coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Les faits qui valent à Babacar Sall sa comparution, ce mercredi, à la barre de cette juridiction remontent au 05 mai 2018. Tout est parti d’une bagarre qui a opposé les deux frères qui n’étaient pas d’accord sur la rénovation d’une chambre dans la maison qu’ils partageaient. Au cours d’une échange houleuse, les nerfs se sont chauffés et ils en sont aux mains. À l’issue de cette bagarre, la victime s’en est sorti avec des blessures. N’ayant pas jugé nécessaire d’aller à l’hôpital, il a continué à vaquer à ses occupations. C’est après être allé à la police qu’il s’est rendu à l’hôpital. Cinq (5) jours après, il a succombé à ses blessures. Le certificat de genre de mort révèle que Doudou Sall est mort d’une blessure crânienne.

À la police, le défunt avait soutenu que Babacar Sall, sa femme et leur fils qui étaient mineur à l’époque se sont rués sur lui avant que les autres n’interviennent. Entendu par le juge d’instruction, l’accusé a voulu mettre hors de cause sa femme et son épouse en endossant toutes les charges. Il avait reconnu lui avoir donné des coups de briques.

A la barre de la chambre criminelle du tribunal de Pikine/Guédiawaye, Babacar Sall est revenu sur ses déclarations faites devant le juge-instructeur en niant tous les faits. Selon lui, il n’a jamais ôté la vie à son frère. Né en 1960, le pêcheur domicilié à Guinaw rail Sud, conteste : «Je n’ai jamais tué Doudou. Il m’a insulté et par décence, je n’ai pas répliqué aux injures comme nous sommes nés de la même mère. Il m’a attaqué mais je ne l’ai jamais touché. Je jure qu’il s’est blessé lui-même. C’est quelques jours après mon incarcération que j’ai entendu dans la presse que Doudou, le soldat qui se bagarrait est finalement décédé».

Laisser un commentaire