Mbatio Mboup pleure la mort de son fils Ngagne Cissé, une des victimes de la fusillade au marché central de Mbour. Elle confie à L’Obs de ce lundi 12 décembre 2022 que « quelques instants avant sa mort, il m’a appelée pour me dire qu’il a pu réserver 3 sacs d’oignons et m’a demandé d’aller le récupérer. » Ce qu’elle s’est engagée à faire une fois les tâches ménagères terminées. Hélas, souligne-t-elle, « c’est au moment de laver le mil » que l’ami de son défunt fils, Arouna, l’a contactée pour annoncer la triste nouvelle.
« Je n’ai plus aucun goût à la vie »
La maman éplorée voit son rêve brisé. « Il était mon fils ainé, avec sa mort, c’est mon espoir qui s’est brisé », se lamente-t-elle dans les colonnes du journal. Elle dit : « Quand il a commencé à travailler comme commerçant dans les magasins, j’ai senti mes dépenses et mes autres besoins financiers diminuer. Mais, c’est au moment d’apercevoir le bout du tunnel que mon rêve a été brusquement brisé par ce délinquant armé. »
Mbathio Mboup poursuit : « Pendant 17 longues années, j’exercice le métier de gargotière, juste pour nourrir ma famille. Tout en pensant qu’un jour mon fils Ngagne Cissé va m’épauler en prenant la relève dans la gestion de la maison. Voilà que les choses se compliquent. »
Avec un époux malvoyant, elle ajoute que « toutes les dépenses reposent désormais sur ses frêles épaules ».
Ngagne Cissé, marié l’année dernière, a un enfant.