Souleymane Sylla risque de retourner en prison. Récemment gracié, alors qu’il purgeait cinq ans, ce ressortissant guinéen pourrait écoper de la même peine, qui a été requise par le procureur de Mbour pour une affaire d’escroquerie et de mise en danger de la vie d’autrui.
D’après L’Observateur, qui relaie cette affaire dans son édition de ce jeudi, Souleymane Sylla est établi à Saly depuis une dizaine d’années. Il a connu sa compatriote R. B, restée en Guinée, par l’entremise de son ami nommé Morel. Dès qu’il a vu la photo de la dame, qui illustre son profil Whatsapp, Souleymane Sylla a fait part à son ami de sa volonté de l’épouser.
Les présentations faites, les deux Guinéens établissent une relation à distance en promettant de se marier. Au bout de quelques temps, Sylla demande à sa future épouse de la rejoindre au Sénégal, histoire de mieux faire connaissance.
R. B débarque à Saly avec sa tante H. B. Avant que le mariage soit scellé, les futurs époux multiplient les relations sexuelles. Problème : Souleymane Sylla est atteint du VIH et les rapports intimes avec sa dulcinée n’étaient pas protégés.
Cette dernière n’en sait rien. Son petit-ami ayant gardé secrète sa séropositivité
Sans doute pour se débarrasser de sa conquête, après avoir assouvi ses envies, Souleymane Sylla se plaint auprès de Morel du physique de cette dernière, soulignant un prétendu décalage entre la photo de profil de R. B et la réalité.
Pire, Souleymane Sylla entreprend un voyage au Maroc pour aller chercher des marchandises. Du moins c’est ce qu’il fait croire à R. B. Il demande à sa petite-amie de lui prêter 700 000 francs CFA. Cette dernière s’exécute.
Sylla dépose R. B et sa tante à Dakar, chez un de ses parents, le temps qu’il fasse son voyage. Il n’ira pas au Maroc. Il retourne se terrer à Saly.
Au bout de quelques jours, lasse d’attendre son futur mari et manifestement peu convaincue par ses explications au téléphone, la dame porte plainte au commissariat de police de Saly.
Souleymane Sylla est cueilli. Disposant du dossier médical du mis en cause, les enquêteurs demande à R. B d’aller se faire dépister.
L’affaire a été jugée hier, mercredi, au tribunal de Mbour. L’Observateur ne dit pas si la plaignante a attrapé le Sida ou pas. Le journal a juste rapporté qu’à l’audience, Souleymane Sylla a laissé entendre qu’il a été abusé. Que la dame n’est pas aussi belle que sur la photo de son profil Whatsapp. En plus, mais sans convaincre, le mis en cause a affirmé n’avoir jamais entretenu de relations sexuelles avec R. B.
Le procureur a requis cinq ans ferme. Délibéré : le 8 novembre prochain.