Les obsèques de Nahel M., 17 ans, ont débuté samedi matin au funérarium de Nanterre dans une ambiance très tendue, en présence de nombreuses personnes venues rendre hommage au jeune homme tué mardi par le tir d’un policier, ont constaté des journalistes de l’AFP.
« Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n’avait que lui, la pauvre », a déclaré à l’AFP une Nantérienne, qui n’a pas souhaité donner son nom, en sortant du funérarium.
De nombreuses personnes se sont rassemblées en fin de matinée devant le bâtiment pour cette cérémonie voulue la plus intime possible par la famille, loin des caméras.
Le corbillard a quitté le funérarium vers 12h00.
Une cérémonie funèbre est prévue en début d’après-midi à la mosquée Ibn Badis de Nanterre. L’inhumation aura ensuite lieu au cimetière du Mont Valérien.
Fan de rap et de moto, Nahel a été élevé seul par sa mère à Nanterre, et vivait dans une barre d’immeuble de la cité Pablo-Picasso, au pied de La Défense.
Déscolarisé, il travaillait comme livreur et avait entamé un « parcours d’insertion » dans l’association Ovale Citoyen qui accompagne des jeunes par le sport et avait noué un partenariat avec le club de rugby de Nanterre.
Le drame s’est produit à proximité de la station de RER Nanterre-Préfecture, lors d’un contrôle de police sur la voiture de location conduite par Nahel, qui avait eu des démêlés avec la justice pour des refus d’obtempérer.
Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d’un motard de la police est venu contredire le récit initial livré par les policiers, embrasant de nombreuses villes et quartiers populaires du pays quatre nuits d’affilée.
Le policier de 38 ans auteur du coup de feu mortel a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire jeudi.