Présidentielle 2024 : Sidiki Kaba annonce la « guerre » à Ousmane Sonko

« Nous allons faire en sorte que les prochaines élections se passent dans les meilleures conditions et d’une manière démocratique… » avait assuré Sidiki Kaba, lors sa prise de fonction officielle au ministère de l’Intérieur. Mais, ça débute déjà mal avec ce refus de la Direction générale des élections de recevoir le mandataire d’Ousmane Sonko pour lui remettre ses fiches de parrainages.

En effet, le principe de la continuité du service public et l’encadrement du délai des opérations de parrainages s’opposent à ce que la direction générale des élections refuse l’accès à un candidat de récupérer ses fiches de parrainages à un jour ouvrable.

Ce refus de recevoir le mandataire d’Ousmane Sonko est un mauvais signal pour le déroulement prochain des élections dans l’équité et la transparence. L’organisateur des élections Sidiki Kaba annonce déjà les prémices de ce qui pourrait être le scrutin de février 2024, si jamais cette décision de justice, annulant la radiation d’Ousmane Sonko et ordonnant sa réintégration sur le fichier électoral n’est pas appliquée.

Les décisions de justice s’imposent aux autorités administratives, le ministre de l’Intérieur Sidiki Kaba, avocat, militant des droits humains de surcroît, ne peut et ne doit qu’appliquer la loi.

 « Les décisions de justice rendues et transmises à l’autorité compétente ou au service de gestion du fichier électoral, seront immédiatement prises en compte et traitées dans le sens prescrit, nonobstant la clôture de la période de révision et du traitement des mouvements », prévoit l’article 47-3 du code électoral.

Rappelons que la société civile avait réclamé la nomination du personnalité neutre pour un bon déroulement de l’élection présidentielle 2024. Mais, l’acte posé par la DGE constitue un signal négatif, regrette Alioune Tine. « Le ministre de l’intérieur Me Sidiki Kaba, doit respecter la feuille de route que lui a confiée le Président Macky Sall pour créer, les conditions maximales d’une élection juste et équitable. Il est désormais devant le mur avec le refus de son DGE  de d’appliquer la loi électorale. Il faut qu’il agisse, pour la crédibilité du processus électoral. On a besoin de sécurité juridique, démocratique et des droits humains », a fait savoir le fondateur d’Afrikajom Center.

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