La notification de la radiation de Ousmane Sonko sur les listes électorales a été déposée le 20 septembre à la mairie de Dakar-Plateau. Le Quotidien et Les Echos qui annoncent la nouvelle dans leur parution du jour, s’emmêlent les pinceaux sur le lieu de dépôt de la notification de la radiation
L’avenir politique d’Ousmane Sonko est-il désormais scellé ? Le leader de Pastef, incarcéré depuis le 31 juillet pour sept chefs d’accusation dont « appel à insurrection », a été radié des listes électorales et ne pourra donc plus prétendre à une candidature à la présidentielle du 25 février 2024.
L’huissier a déposé l’acte de notification de sa radiation sur les listes électorales, le 20 septembre à la mairie de Dakar-Plateau, informe Le Quotidien. Les Echos, pour sa part, renseigne que l’acte de notification a été déposée à la sous-préfecture de Dakar-Plateau, faute de récepteur.
L’huissier, qui a reçu la notification depuis le 2 aout dernier, a effectué un parcours de combattant pour déposer la notification, précise la même source.
L’huissier s’est rendu à la Cité Keur Gorgui au domicile de Ousmane Sonko, mais selon Les Echos, le gardien trouvé sur les lieux l’a renvoyé au pavillon spécial de l’hôpital Principal. Ce, sur instruction du chef de protocole du leader de Pastef.
Une fois à l’hôpital Principal, l’huissier a été éconduit par le lieutenant de garde pénitentiaire qui lui a refuse l’accès au motif qu’il ne disposait pas d’aucune notification du greffe de la prison de Sébikotane.
Les autorités considèrent que puisqu’il a été jugé par contumace, sa condamnation est définitive, et donc son éligibilité saute. Car le Code électoral dispose qu’il faut être électeur pour pouvoir être éligible.
Selon le ministre de la Justice, puisqu’il a été jugé par contumace, c’est-à-dire en son absence, la condamnation de M. Sonko est définitive, et donc son éligibilité saute.
Une radiation pourtant contestée par le camp de l’opposant et plusieurs juristes.