L’exploitation de l’or est perturbée dans la région de Kédougou. Les délégués de Sabodala Gold Operations ont observé un arrêt de travail, hier, à 20 heures sur les différents sites de production. Le collège des délégués réclame l’application de l’accord d’établissement signé en 2016 entre la Direction de l’entreprise et les employés.
Selon les syndicalistes, c’est l’article 8.2 qui est à l’origine du désaccord. L’article prévoit un forfait d’heures supplémentaires pour les cadres qui travaillent dans les départements de production sur une fourchette de 12 heures au maximum.
« Ces forfaits d’heures supplémentaires n’ont jamais été payés aux cadres. Donc, en lieu et place de ces heures supplémentaires, on nous payait une gratuité qui nous était défavorable. Ce qu’on avait dénoncé depuis 2018. En plus de cela, le forfait des heures supplémentaires des ouvriers n’a pas été calculé selon le code du travail du Sénégal », développe El Malick Gningue, porte-parole des délégués.
Toutefois, le collège reconnaît la bonne volonté de la Direction de SGO. La Direction avait commencé à intégrer la prime de production et l’augmentation annuelle dans l’assiette de calcul.
Du reste, le collège dénonce le refus de la direction d’intégrer l’indemnité compensatrice des avantages en natures dans leurs valeurs nominales depuis 2022. A ce sujet, le collège des délégués a saisi l’inspection du travail et de la sécurité sociale de Kédougou qui leur a donné un avis technique favorable pour l’intégration des avantages en nature dans l’assiette de calcul des HS. C’est la raison pour laquelle, après plusieurs tentatives de conciliations avortées, le collège des délégués a décrété un mot d’ordre de grève illimité pour le respect de l’accord d’entreprise.
Seneweb a tenté de recueillir la version de la Direction. Celle-ci a promis d’apporter des éléments de réponse sur cet accord d’entreprise, objet de ce mouvement d’humeur au sein de SGO.