Séisme en Turquie et en Syrie : près de 40.000 morts, appel aux dons face aux «besoins immenses» des populations

Appel aux dons face aux «besoins immenses» des populations

Le secrétaire général de l’ONU a lancé mardi un appel d’urgence aux dons de près de 400 millions de dollars pour aider les populations victimes du séisme en Syrie pendant trois mois. «Aujourd’hui, j’annonce que l’ONU lance un appel humanitaire de 397 millions de dollars pour les populations victimes du séisme qui a ravagé la Syrie. Cela couvrira une période de trois mois», a déclaré Antonio Guterres à la presse, précisant qu’un appel aux dons équivalent pour la Turquie était en préparation.

Il a appelé tous les États membres à «financer totalement et sans délai» cet appel aux dons, pour garantir «une aide humanitaire dont près de 5 millions de Syriens ont désespérément besoin, dont des abris, des soins médicaux, de la nourriture». «Les besoins sont immenses» et «nous savons tous que l’aide qui sauve des vies n’entre pas à la vitesse et à l’échelle nécessaires, a insisté le secrétaire général. Une semaine après les séismes dévastateurs, des millions de personnes à travers la région luttent pour survivre, sans abri et confrontés à des températures glaciales».
Paris envisage l’octroi de visas d’urgence

Le gouvernement français envisage d’octroyer des visas d’urgence pour les familles de personnes étrangères séjournant régulièrement en France qui ont été victimes du séisme survenu en Turquie et en Syrie, à la condition de garantir la sécurité de l’Hexagone. «La question appelle une évaluation conjointe entre le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’intérieur», a déclaré Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, qui était interrogée mardi sur le sujet à l’Assemblée nationale.

Elle a expliqué que face à un «drame terrible, la mise en place de dispositifs ad hoc, tel que cela a pu se faire dans le passé, est possible» tout en ajoutant que cela nécessitait «un examen attentif afin de garantir un accueil dans des conditions sécurisées pour notre territoire».

En Syrie, les zones échappant au contrôle de Damas dans le nord de la province d’Alep et dans celle d’Idlib (nord-ouest), où vivent près de trois millions de personnes, figurent parmi les plus touchées par le séisme. Mais cette zone est aussi en partie sous influence du groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), d’où les précautions des autorités françaises. S’agissant des étrangers actuellement en Turquie et en Syrie, et qui détiennent un titre de séjour en France, ils vont être accompagnés «pour accélérer leur retour dans notre pays», a indiqué Catherine Colonna.
Plus de sept millions d’enfants affectés par les séismes en Turquie et en Syrie

Plus de sept millions d’enfants sont affectés par les séismes dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie, a indiqué l’Unicef mardi, craignant que plusieurs milliers d’entre eux n’aient perdu la vie. «En Turquie, le nombre total d’enfants vivant dans les dix provinces touchées par les deux tremblements de terre s’élevait à 4,6 millions d’enfants. En Syrie, 2,5 millions d’enfants sont touchés», a déclaré James Elder, un porte-parole de l’organisation, lors d’un point de presse régulier à Genève.

«Les enfants et les familles ont désespérément besoin d’un soutien supplémentaire. De nombreux membres du personnel de nos organisations partenaires locales et des intervenants de première ligne ont été tués, blessés, déplacés, et leurs bureaux et équipements détruits», a-t-il ajouté. L’Unicef craint que «plusieurs milliers d’enfants aient été tués». Ces chiffres, a expliqué le porte-parole, n’ont pas été vérifiés mais il est clair qu’ils «vont continuer à augmenter».

Selon l’Unicef, des dizaines de milliers de familles, vivant à l’extérieur dans des zones ouvertes, sont exposées au froid. «Chaque jour, des informations font état d’un nombre croissant d’enfants souffrant d’hypothermie et d’infections respiratoires», a indiqué James Elder, soulignant que des familles dorment avec des enfants dans les rues, les centres commerciaux, les écoles, les mosquées, les gares routières et sous les ponts.

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