Dr Cheikh Tidiane Dièye , coordonnateur de la plateforme avenir Sénégal Bunu beug, membre du F24, invité du Jury du Dimanche, sur iradio, a aussi abordé un éventuel dialogue entre le Président Macky Sall et Ousmane Sonko pour une sortie de crise au Sénégal.
- Cheikh Tidiane Dièye ne veut pas d’un dialogue entre Macky Sall et Ousmane Sonko sans conditions préalables.
- Il demande au président Sall de s’adresser au peuple et de lever le blocus autour du domicile de Sonko.
- Pour Dièye, il faut apaiser la situation avant de dialoguer et poser des actes qui réconfortent les Sénégalais.
Un collectif de la société civile souhaite un dialogue direct entre le Président Macky Sall et Ousmane Sonko. Mais Cheikh Tidiane Dièye ne s’empresse point à aller au Palais, si certaines conditions ne sont pas réunies.
« Avant de dire qu’il faut un dialogue entre les deux, au moins que le Président parle à son peuple, frustré, angoissé, car tout peut arriver. Cela est très mauvais pour un pays. S’il n’arrive pas à trouver les mots d’apaisement, les mots qui donnent encore de l’espoir, il maintient son pays dans une sorte de chape de plomb. Quand ça explose, le pays risque d’exploser personne ne sait d’où ça vient personne ne le souhaite.
« Avant de dire qu’il parle avec Ousmane Sonko, que le Président Sall pose des actes, levée du blocus autour de son domicile, s’il ne le fait pas, il ne veut pas la paix dans ce pays. Une fois qu’il l’aura fait, ce procès, qui a brûlé le Sénégal doit être annulé. C’est un procès inique, il n’y a pas eu de justice. S’il pose des actes comme ça, il est capable de le faire.
« On l’a entendu un certain soir de 31 décembre dire que si le procureur veut arrêter un Sénégalais, un leader etc., avec risque de troubles, peut être mort d’homme, le procureur se réfère au ministre de la Justice qui lui se réfère au Président qui dit trouver d’autres voies de résolution. Quel est le dossier dans ce pays depuis l’indépendance plus important que celui qui est devant nous qui, en deux ans, a causé plus de morts !? »
En dernière analyse, pour Cheikh Tidiane Dièye, « on ne dialogue pas avec quelqu’un qui a le couteau derrière le dos, on dialogue après avoir apaisé, posé des actes qui réconfortent, qui rassurent et qui soulagent les Sénégalais ».