Le mois de ramadan est une période où les musulmans cherchent à s’élever spirituellement et se rapprocher de leur Créateur. En ce temps de ferveur religieuse, les prêcheurs s’invitent dans les foyers, les réseaux sociaux pour rappeler l’importance de l’Islam et ses préceptes. L’occasion fait le larron. Seneweb vous propose les profils des cinq prêcheurs qui excellent le plus dans leur domaine
5-Seyda Absa Fall, prêcheuse aux multiples casquettes
Directrice du Daara internat /externat Yaye Hafsa Oumoul Mouminina pour la mémorisation et l’éducation religieuse des enfants, Seyda Absa Fall s’est retrouvée à la télé comme par magie. N’ayant jamais postulé dans une radio ou télévision, elle est passée d’une invitée dans une émission à la Sentv à un poste d’animatrice religieuse.
Présentatrice de l’émission « Feem ci l’Islam », la prêcheuse est connue du grand public en 2018. Calme, simple et toujours rayonnante, elle est une défenseuse de la cause féminine. Mère de famille, elle se plie en quatre entre le ménage, ses enseignements et son travail à la télévision. Très présente sur les réseaux sociaux, elle rappelle toujours aux femmes la place qu’elles occupent dans l’Islam et dans la société.
En ce mois de mars dédié, Seyda Absa Fall atteste que la splendeur de la femme ne devrait pas seulement se limiter à cette date. Pour l’animatrice religieuse, « Dieu nous a donné la parole, le droit d’étudier tout ce qu’on attend de l’homme est valable chez la femme. Mais ceci dans les normes, surtout pour celles qui sont dans les liens du mariage.
4-Oustaz Modou Fall, prêcheur 2.0
Si Oustaz Alioune Sall mise sur l’humour pour faire passer les messages, Oustaz Modou Fall est sur un autre format. Cet oustaz moderne s’est fait connaître grâce aux réseaux sociaux. Établi en Italie, il se sert de Facebook, WhatsApp, Snapchat pour faire passer ses messages. Les extraits de ses prêches y sont souvent partagés et figurent parmi les plus regardés et les plus partagés sur les réseaux sociaux. Le prêcheur a ainsi fait gagner en audience Diaspora 24Tv, site où il officiait jusqu’au début du ramadan. Ce dernier ne tarde pas à poser ses valises à TFM où son duo avec Pape Cheikh Diallo déride tout en donnant quelques clefs sur la religion. Le natif de Kébémer a commencé l’apprentissage en intégrant le ‘’daara’’ Ahmed Sakhir Lô de Boune. Il mémorise le Coran et intègre une autre école pour y passer le Certificat de fin d’études élémentaires en arabe. Le sésame obtenu, Oustaz Fall décide de se rapprocher d’un érudit pour acquérir auprès de lui plus de connaissances. C’est fort de cette formation qu’il a commencé ses premiers plateaux avec les membres de son ‘’dahira’’. Il le faisait par amour et gratuitement. Pour dire que prêcher la bonne parole était son seul souci. Il en était de même à Diaspora 24Tv. Il n’y a jamais touché de salaire. Il a travaillé en bénévolat, par amour pour l’Islam et son Prophète (PSL). Le style léger, taquin et accessible à tous de Oustaz Modou Fall l’aident à se frayer une place dans le paysage médiatique et dans le cœur des Sénégalais.
3-Sokhna Fatou Bintou Diop, la prêche au féminin
Elle représente la coquetterie à la Sénégalaise. Dans son émission »Warefu koor » sur la Tfm, l’animatrice religieuse y apparaît avec une élégance dans le style et dans le verbe à couper le souffle. Le ton posé, comme le nom de l’émission le suggère, la prêcheuse rappelle aux musulmans leurs devoirs en ce mois béni. Depuis le temps, elle n’est plus à présenter et a fini de se faire un nom. Cependant la popularité a toujours été quelque chose d’inné chez elle. Déjà avant l’âge de 10 ans, Sokhna Fatou Bintou Diop mémorise le Coran et développe une grande capacité à le réciter. Elle arrive ainsi à captiver le public par le biais des conférences religieuses. C’est à l’âge de 17 ans qu’elle commence à dispenser des cours d’arabe. La prêcheuse a également eu des expériences dans le monde des médias. Elle a travaillé dans sept stations de radio dont la Rts, 7fm, Océan Fm entre autres. Sokhna Fatou Bintou Diop finit par le petit écran plus précisément à la TFM où ses prêches ont fini de charmer les téléspectateurs.
2-Oustaz Pape Hann, l’inconditionnel du Prophète (PSL)
Macoumba Hann plus connu sous le nom de Pape Hann est natif de Thiès. Il maîtrise le coran à l’âge de 11 ans. Après l’apprentissage du Coran, il déménage à Kaolack pour apprendre le “xam-xam” ou la connaissance au-delà du Coran. Dès son plus jeune âge, Pape Hann développe l’envie de faire des sermons et poursuit avec les apprentissages supplémentaires requis. Pape Hann étudie différents livres après avoir appris le Coran, comme Fiqh. Une fois les nombreux livres étudiés, le prêcheur apprend à interpréter (firi en wolof) afin qu’on ne puisse relayer le message à quelqu’un qui ne parle pas arabe ou n’a pas appris ces livres. Un processus difficile, cependant son amour pour le Prophète (PSL) l’aide à atteindre ses objectifs. Le prêcheur anime »les 5 mn de Pape Hann » sur la TFM, »Siira » et est aussi conférencier. L’histoire du Prophète (PSL) revient le plus souvent lors de ses prêches. Un amour que »Sope Nabi » prêche haut et fort.
1-Oustaz Alioune Sall, un enseignant plein d’humour
Sa barbe blanchâtre le rend distinctif. Oustaz Alioune Sall n’est plus à présenter aux Sénégalais. Le prêcheur a su se faire sa place grâce à la clarté de son discours, la manière d’interpréter le Coran et ce côté humoristique qui déride l’auditeur. Le prêcheur a fait ses débuts en 1997, à la radio Dunya. Il cumule plus d’une vingtaine d’années d’expérience en radio. L’originaire de Thialé (département de Mbacké) a fait trois jours à l’école avant de se tourner vers l’apprentissage du Coran. Oustaz Alioune Sall décroche un Certificat de fin d’études élémentaires en arabe. Ambitieux et persévérant, l’originaire de Mbacké a continué à étudier tout en enseignant. C’est ainsi qu’il réussit au Bfem et ensuite au Bac arabe. Entre l’obtention de ces deux diplômes, il a eu aussi à faire des études à Mbacké auprès d’Oustaz Ahmet Ousseynou Bousso. D’après lui, tout ce parcours s’explique par les failles qu’il y avait avec l’enseignement de l’arabe au Sénégal. Oustaz Alioune Sall intervient dans les médias notamment durant le mois de ramadan. Le style particulier du prêcheur a fini de séduire les téléspectateurs et auditeurs. »Le rire est thérapeutique”, selon lui. C’est pourquoi quand il anime ses conférences, il confie que ce que les gens ignorent, c’est que lorsqu’une personne est heureuse et qu’elle rit, à ce moment-là, elle retiendra tout mot qu’on lui dira.