Une autre pirogue avec une dizaine de migrants interceptée à Diogo

Une autre pirogue avec une dizaine de migrants interceptée à Diogo

L’embarquement d’une dizaine de migrants dans une pirogue a été empêché par la marine à Diogo.

Au moment où la Marine s’affairait pour neutraliser une pirogue au large de Ouakam, une autre embarcation a été interceptée à Diogo. D’après L’OBS, des dizaines de jeunes tentaient d’embarquer dans une pirogue, hier lundi au niveau de Diogo, pour rejoindre l’Espagne.

Alors que les candidats à l’émigration clandestine se rassemblaient au quai pour prendre départ, vers 14 heures, des individus ont alerté les autorités locales. Selon une source de L’Observateur, la marine nationale, vite informée, a effectué une descente sur les lieux.

Et ces candidats à l’émigration se sont dispersés dans la nature. Dans la localité de Diogo, un village de pêcheurs situé à 23 kilomètres de Mboro, notre source annonce que ce phénomène y est devenu récurrent. Elle a aussi signalé qu’en l’espace de trois jours, deux pirogues remplies de migrants ont été la cible de la marine nationale.

«Ce phénomène est fréquent dans la zone de Diogo. Ce samedi 22 juillet, une pirogue qui avait à bord plus de 200 jeunes était bloquée en pleine mer par la marine nationale. C’est des jeunes pour la plupart des pêcheurs. Des jeunes y tentent toujours d’embarquer mais la marine et la Gendarmerie de Diogo sont toujours en train de veiller. Elles contrecarrent tous les embarquements», a raconté cet habitant Diogo.

Il a souligné que dans cette localité de la zone des Niayes, beaucoup de jeunes notamment des pêcheurs ne parlent maintenant que de migration clandestine et semblent être prêts à tout pour rejoindre l’Europe.

«Les forces de défense et de sécurité font le tout pour empêcher ces jeunes à embarquer en mer mais il faut comprendre qu’il sera difficile de les décourager. Je vois presque chaque jour des gens concocter des plans pour rejoindre l’Espagne. C’est des jeunes pêcheurs qui n’ont plus d’espoir parce que le poisson se fait rare. Pères et soutiens de familles, ils n’ont plus de gagne-pain pour subvenir aux besoins de leurs familles. Face à cette situation, ils disent qu’ils préfèrent émigrer que de rester au pays à ne rien faire. C’est pourquoi ils sacrifient leur vie en tentant de rejoindre l’Espagne par voie maritime», a alerté cet habitant de Diogo, repris par L’OBS.

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