Durant le vote de la motion de censure, Farba Ngom a porté des accusations subliminales contre Aminata Touré. Le député insinue avoir rendu visite à l’ancienne première ministre et que celle-ci sait à quoi il fait allusion.
En réponse au maire des Agnams, Mimi Touré révèle qu’elle n’a « aucune relation avec lui, ni institutionnel ni personnel ». Comme pour jeter une pierre dans le jardin de Farba Ngom, elle affirme n’avoir « jamais été épinglée par un rapport d’audit ». « Avec mes positions, si je devais quelque chose à l’Etat ça allait être étalé dans la presse. Il s’agit d’une ligne de conduite personnelle. D’ailleurs j’ai été audité alors que j’ai quitté la primaire depuis 2014 », a-t-elle ajouté. Mimi Touré reproche à Farba Ngom de faire du dilatoire : « Quand une personne dit la vérité et qu’on n’a pas d’argument à lui opposer, on est obligé d’inventer ».
Pour la tête de liste de Benno Bokk Yakaar, lors des dernières élections législatives, « ce qui devrait être abordé c’est plutôt le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des fonds COVID ».
« Il s’agit d’un scandale. Nous avons perdu des parents, des amis. Des gens ont perdu leur emploi. Et aujourd’hui on nous fait savoir que les 1000 milliards rassemblés ont été dilapidés », dénonce-t-elle.
S’agissant de la question du troisième mandat, l’ancienne première ministre s’est dit insatisfaite de la réponse du premier ministre. « Ce genre de situation crée une atmosphère de suspicion hostile à l’investissement même, observe-t-elle. Les gens ne sont pas rassurés. Le Premier ministre devait clairement dire que la Constitution sera respectée. C’est très simple et c’est comme ça que le président Macky Sall est arrivé au pouvoir. Après le référendum de 2016, tout le monde pensait qu’il n’y aurait plus de débat sur cette question. Si, six ans après on en débat toujours et que le Premier ministre refuse de donner une position claire, cela constitue une source d’instabilité alors qu’il faut préserver l’image que le Sénégal a dans le monde ».