Découverte : ce village se nomme « Sénégal » et se trouve au Tchad

Il y a le Sénégal, pays de la Téranga avec 18 millions d’habitants et champion d’Afrique de football en 2022, mais il y aussi le Sénégal de Tchad (pays d’Afrique centrale), village d’environ 17 000 personnes, créé en 1927 et situé dans la sous-préfecture de Linia dans le Chari-Baguirmi.

Ce village est un héritage des fils et petit-fils des tirailleurs sénégalais des années 1900, situé à 45km de la capitale N’Djamena, note le média Tchadinfos. « C’est un village de nos grands-parents qui sont des tirailleurs sénégalais qui sont venus ici avec les colons et ont servi au Tchad. Lorsqu’ils sont arrivés sur ces lieux, certains ont perdu la vie et y ont laissé leurs enfants et petit-enfants que nous sommes. Donc la majorité des enfants des tirailleurs sont maintenant des Tchadiens. A chaque fois qu’il y avait des gens qui venaient de l’Afrique de l’ouest, on les amenait ici pour travailler. C’est comme ça qu’ils ont donné le nom Sénégal. Il y avait des Sénégalais, des Guinéens, des Béninois », raconte Abakar Camara Abdoulaye, adjoint au chef et petit-fils de tirailleur sénégalais.

Avec une population aujourd’hui estimée à environ 17 000 habitants, ce « village » vit principalement de l’agriculture du mil, du haricot, de l’arachide et l’élevage. Cependant, les problèmes ne manquent pas. « Les difficultés sont nombreuses. L’école ne disposait que de deux salles de classe construites sur fonds des ressortissants. Ensuite, l’ambassade de l’Allemagne nous a aidés avec deux autres salles. Aujourd’hui, cette seule école se détériore avec les intempéries. Les toitures se gâtent déjà et demandent à être réfectionnées. Quatre salles avec tous les niveaux ce n’est pas facile. Du coup on fusionne deux niveaux dans une salle afin de permettre aux enfants de fréquenter normalement« , raconte encore Abakar Camara.

« On a également un problème de structure sanitaire. En ce moment l’unique centre de santé est dans une maison en location. Après des multiples demandes à l’aide pour nous permettre de construire le centre de santé, nous n’avons reçu aucune réponse favorable. Le nombre du personnel soignant même est inquiétant », a-t-il ajouté.

Des problèmes de base en Afrique, que les autorités devraient essayer de régler pour permettre au village sénégalais de continuer à prospérer.

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